Les perles de verre
au chalumeau (perles à lampe)…
La création de perles de verre au chalumeau est une technique
apparentée au verre filé. Le verre sous forme
de baguettes est chauffé à la flamme d'un chalumeau.
L'extémité fond et est déposée sur
un support (verre, mandrin métallique) et étiré
en un fil de verre en fusion, d'où le nom de verre filé.
La réalisation de perles requiert l'utilisation d'une
tige en acier ou en cuivre, le mandrin, sur laquelle sera déposé
le verre. Une fois la perle refroidie, cette tige est retirée
et laisse la place à un trou qui servira à enfiler
la perle.
La plupart du temps une petite quantité de verre est
déposée sur le mandrin pour former un noyau. Un
décor est déposé sur le noyau à
l'aide de fines tiges de verre préparées au préalable.
L'utilisation de baguettes de verre de différentes couleurs,
opaques ou transparents, permet la création de motifs
ou d'entrelacs. Ce processus peut durer de quelques minutes
à plus d'une heure, en fonction de la complexité
de la perle. D'autres techniques comme le soufflage peuvent
également être utilisées.
La perle est finalement placée dans un four de recuisson
pour améliorer ses caractéristiques mécaniques.
Certains perliers travaillent encore la perle de verre à
froid en la dépolissant ou la taillant. [haut]
L'artiste américaine Gail KOPS au travail
Historique sur le Cristal de Swarovski
Daniel Swarovski est célèbre pour avoir été
le précurseur de la production en masse de perles et
pierres facettées. Né dans cette célèbre
région de République Tchèque appelée
la Bohême, l'art de tailler le cristal lui fut enseigné
par son père, et ce dès son plus jeune âge.
En 1883 il inventa la première machine permettant de
tailler automatiquement les pierres précieuses. Avec
l'aide de son beau-frère et de quelques amis il fonda
une petite fabrique au coeur du Tyrol Autrichien, dans la petite
ville de Wattens, au sein de laquelle ils commencèrent
à produire des pierres précieuses de très
haute qualité.
La combinaison des designs originaux de Swarovski et de la précision
des machines allaient rapidement rendre ce nom célèbre
dans le monde entier. Durant la Première et la Seconde
Guerre Mondiale, Swarovski se distingua aussi en manufacturant
des télescopes et instruments de vue considérés
à l'époque comme les meilleurs du monde. [haut]
Le secret du Cristal de Daniel Swarovski
Chaque pierre ou perle est coupée tout comme on taille
un pierre précieuse, suivant un processus mécanique
spécial mis au point par Swarovski. Ce dernier a d'autre
part défini des formes standardisés qui garantissent
une uniformité nécessaire. Avec le procédé
Swarovski on obtient des arêtes nettes sur chaque facette,
et une calibration exacte des mesures afin de produire le maximum
de scintillement et de profondeur. La réfractance représente
la quantité de lumière émanant d'un matériau,
et permet de mesurer la qualité et la brillance du verre.
Plus la réfractance est grande, plus le verre brille
et scintille.
Atteindre une réfractance maximum est le but principal
de la taille, et dépend de formules précisément
quantifiées. La précision au micron près
des machines qui taillent le verre contribue au scintillement
et à cette brillance particulière du cristal autrichien.
Cette perfection optique confère aux perles Swarovski
une radiance et une clarté inégalées qui
expliquent en partie l'engouement de ses fans.
Le saviez-vous? Le sigle "AB" signifie Aurore Boréale
et signale que la perle a été enduite chimiquement
pour que chaque facette ait un reflet multicolore. Cet enduit
donne un aspect légèrement huileux aux toucher
et protège la surface du verre d'éventuelles décolorations.
Les pierres et perles Swarovski sont plus chères
essentiellement à cause de l'aura de ce nom mais aussi
parce que la compagnie contrôle plus ou moins la quantité
de matière première disponible à la vente.
La firme Swarovski crée des objets en verre pour la joaillerie
depuis plus d'un siècle. Swarovski est de fait le DeBeers
du verre, contrôlant les volumes, retirant certaines tailles
du marché avant d'en introduire de nouvelles, et imposant
des règles strictes aux distributeurs. Aujourd'hui le
cristal Swarovski est le plus pur du monde et contient un minimum
de 32% de plomb. Optiquement parfait, il apparaît plus
clair et radiant que n'importe quel autre type de verre. Leur
site internet montre quelques beaux exemples de bijoux en cristal. [haut]
Exemples de perles de Swarovski
Art. 5301 Bicone
Art. 5000 Ronde
Art. 6202 Cœur
Les perles polies au feu
Pour la taille des perles, il est moins coûteux de les
polir au feu ("fire polish" en anglais) plutôt
que de tailler mécaniquement chaque perle. Les perles
sont pressées et remuées dans un container chauffé
ce qui polit les facettes. Principalement fabriquées
en République Tchèque, les perles polies au feu
sont très jolies, mais pour les perles facettées
les arêtes ne sont pas aussi nettes, et les facettes ne
sont pas aussi précises en taille, ce qui induit une
refractance moindre et donc une qualité inférieure
aux perles taillées à la machine. Elles restent
néanmoins populaires du fait de leur prix très
abordable. [haut]
Exemple de perles polies au feu
Art. Cz5000
Octagonale
Rectangle
Le verre de Bohême (fire-polish
)
L'autre pays des perles en verre, c'est bien sûr la République
Tchèque.
Grâce aux sols riches en minéraux et au ressources
en bois pour alimenter les fours, la Bohême et la Bavière
ont developpé une importante industrie verrière
dès le début du XIV° siècle.
A l'origine, des petits artisans ruraux munis des simples moules
et de lampes à gaz assuraient l’essentiel de la
production des perles Tcheques. Le régime communiste
nationalisa et développa la verrerie, qui exportait dans
le monde entier.
Toujours inventifs les verriers tchèques créent
des styles très différents (imitation de gemmes,
gros "bonbons" de verre, ...), et excellent dans la
confection des perles à facettes.
Ces dernières années des usines tchèques
se sont mises à produire des perles facettées
taillées à la machine. La différence entre
les deux tailles, autrichienne ou tchèque, est impossible
à dire à l'oeil nu, la qualité dépendant
plus de bonnes mathématiques que de l'identité
du fabricant. En fait les perles tchèques sont de meilleure
qualité que les pierres polies au feu, et moins chères
que les Swarovski, offrant donc ainsi un très bon rapport
qualité/prix.
Cependant, aucun producteur tchèque n'a réussi
à développer sa notoriété comme
Swarovski, même si en joaillerie le terme "perle
tchèque" est synonyme de très haute qualité
autant qu'originalité, créativité et une
grande variété dans les styles. [haut]