Juil 282009
 
 

Depuis quelques sai­sons, les col­lec­tions de Dries Van Noten semblent s’être impli­fiées pour un lais­ser-aller de plus en plus convain­cant, en accord avec la volon­té d’adoucir la bru­ta­li­té du quo­ti­dien. Une décon­trac­tion qui gagne en lec­ture et pri­vi­lé­gie des pièces simples, par­fai­te­ment cou­pées. Un style hon­nête, impac­tant sans pour autant céder aux sirènes de la presse mode. Cette col­lec­tion semble être la conti­nui­té de la col­lec­tion Homme et de ses man­teaux de teinte Camel ; ici, les vestes et les cabans sont pro­po­sés dans d’impeccables draps de laine sèche. Mais l’importance de cette pro­po­si­tion réside dans la palette des cou­leurs ins­pi­rée des tableaux de Fran­cis Bacon, quoique les teintes douces comme le rose cre­vette, l’ocre, l’orange, le mauve et le vert tilleul pour­raient avoir été piqués dans les nuances d’une palette de maquillage. En ces temps de grise mine, le spectre de ces cou­leurs douces et ras­su­rantes offre l’effet Pro­zac dési­ré, pas si éloi­gné des conseils beau­té pour femmes d’antan où un rouge à lèvres peps suf­fi­sait à gar­der le moral face aux res­tric­tions d’après-guerre. Ce déluge de tons doux et vita­mi­nés est sou­li­gné d’une garde-robe simple où la rigueur d’une veste de tailleur ampli­fie la beau­té d’une robe en soie rose pou­drée. Simple mais ter­ri­ble­ment efficace.

 

       
       
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