Il faut parfois se blottir dans l’épaisseur d’une couette pour retrouver l’espoir d’un monde moins dur qu’il n’y paraît. La Haute Couture a cet effet molleton avec les évolutions pragmatiques du prêt à porter : une halte un peu rare, désormais cachée au travers d’un calendrier qui exagère les accélérations des présentations. Une pause, un temps T, voilà la Haute Couture comme une opportunité de se restaurer autrement avec la notion de Beauté. Chez Gaultier Couture, à l’instar de sa Maison, située en plein cœur de Paris, rue Saint-Martin, on ravale la façade. La qualité d’une architecture se révèle derrière un coup de nettoyage : le trench travaillé comme un justaucorps, la vie tumultueuse d’un smocking aux revers de velours inquiétants, l’androgynie d’un petit matelot etc. Le cinéma de Gaultier, sa version textile sous haute inspiration, bat toujours le rappel des images. Le jeune homme qui rêvait un jour que ses propres icônes puissent croiser en imagination d’autres étoiles plus hollywoodiennes a en quelque sorte exaucé son rêve. Sa Couture hante les couloirs de jeunes étoiles d’antan, les Bardot, les Lana Turner et accroche d’autres prétentions, une sorte de leçon de Couture post-moderne avec des clins d’œil au corset chère à Madonna, etc. Passé ou présent, Gaultier conjugue toujours autant sa mode avec un scénario improbable mais vraiment séduisant.
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Juil 282009
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