Juil 262009
 
 

Des bou­teilles N°5 en guise de déco­rum fac­tice sur le podium, l’attention est forte. Cha­nel Haute Cou­ture pro­pose un retour Mai­son après avoir voya­gé ces der­niers mois à Venise, Resort 2010, un autre à Mos­cou, Pré-Hiver 2010 . Cette inter­na­tio­na­li­sa­tion enta­mée depuis ses ori­gines n’empêche pas Karl Lager­feld de constam­ment recen­trer le débat sur la loca­li­sa­tion ima­gi­naire du style même de Cha­nel : du tailleur à toute allure avec des pro­por­tions quoi­ti­dien­ne­ment (ou presque) repen­sées. Ne jamais en finir avec ce tweed chère à l’esprit Cha­nel même si celui a subi les évo­lu­tions tech­no­lo­gique du temps. La moder­ni­té vue par Karl Lager­feld agit sou­vent comme un repous­soir contre l’idée d’une vision uni­que­ment contem­po­raine. Chez Cha­nel, le temps se fige, volon­tai­re­ment et heu­reu­se­ment, impo­sant un éter­nel recom­men­ce­ment que per­sonne ne cherche à décrier. Cette sai­son, hor­mis la nou­veau­té de la traîne plus ou moins longue à l’arrière des sil­houettes, tailleurs, robes etc, le charme Cha­nel opère bien sur cette qua­li­té du pas­sé. Voi­là, un filtre qui opère de bas en haut : de la résille qui monte le long de la jambe à ces cou­leurs d’automne, le mor­do­ré, le doré, le bor­deaux et ces quelques moments qui font de la mai­son Cha­nel, une dame indigne et chic — tout ce qu’on aime !

 

   
       
       
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